Kill Devil Guyana Diamond Versailles Single Cask 2004 12 ans est un rhum issu de la région du Demerara, au Guyana. Il a été distillé en 2004 dans l’un des deux plus vieux alambics au monde (l’autre qui s’appelle Port Mourant, est lui aussi en bois). Cet alambic Versailles, toujours présent au sein de la distillerie Diamond, n’est plus en activité depuis quelques années.
Le rhum a ensuite vieilli dans un fût unique pendant 12 ans avant d’être embouteillé sans réduction. Il en ressort un rhum riche et complexe.
Seules 247 bouteilles ont été réalisées à partir de ce “single cask”.
La note de dégustation de Nico
Le nez de ce rhum est très puissant et sec. Il faudra le laisser s’aérer un moment pour que le l’alcool cesse de bloquer les arômes. Les premiers qui s’échappent sont aussi un peu durs : brûlé, metal, huile, mais on commence déjà à deviner quelques fruits tropicaux, ainsi que de la pâte d’amande et une eau-de-vie de noyau. Pour l’instant, cependant, le rhum reste caractériel et bien sec.
En tournant le liquide sur le bord du verre, la petite pellicule qui s’est formée ouvre plus vite la symphonie des arômes. Contre toute attente, c’est une canne bien franche et un zeste de citron vert qui se présentent en premier. S’en suivent quelques épices fines, dont un poivre délicat, puis des poires très mûres et des tranches de pomme bien mûre oxydées. Le fruité l’emporte à cet instant, avec une vivacité qui impressionne. La puissance est maintenant entièrement au service des arômes. Ces derniers se succèdent frénétiquement : du cuir, des zestes amers d’agrumes acidulés, de la résine… Nous avons toujours de la pâte d’amande mais aussi un côté végétal / épicé avec de la réglisse, du curry, de l’anis, pour une facette plus rafraîchissante.
En bouche, le rhum est chaud et enrobe tout le palais, les fruits tropicaux foisonnent dans une rondeur confortable. Mais la bête n’a pas dit son dernier mot, les épices comme la girofle saisissent les papilles et le rhum envoie tout en puissance ses notes plus sombres de pruneau, de réglisse et de coing.
Un bel équilibre s’installe en finale, entre les fruits confits et les raisins secs d’une part, et un côté végétal et herbacé d’autre part. Reste une trace de poudre à canon et une forte impression métallique et cuirassée.
“Un rhum imposant à ne pas mettre entre toutes les mains, mais sa puissance permet de délivrer une belle explosion d’arômes…”
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