Compagnie des Indes Panama 9 ans est un rhum traditionnel distillé en février 2008 qui provient d’un unique fût.
La note de dégustation de Nico
En bref : végétal – médicinal – camphre – boisé frais – amande – épices végétales – fruits
Le nez est étonnamment complexe et abondant. Il propose une perspective très médicinale et végétale, un souffle frais et soutenu. Les notes de camphre font penser à une résine collante qui aurait pris la forme moelleuse d’un miel de printemps. Le boisé est vert et frais lui-aussi, il délivre un jus à la chlorophylle.
Avec l’aération, le rhum gagne considérablement en gourmandise et en épaisseur. Il est alors parfumé, le camphre s’étant changé en baume vanillé et floral. La puissance aromatique est saisissante pour un rhum de ce degré. On reste étonné de ce côté si végétal de boisé vert, et on ne s’arrête pas en si bon chemin, car les notes de fruits à coque et de pâte d’amande qui suivent apportent plus de moelleux et donc plus d’équilibre. Les épluchures d’agrumes éclaboussent encore un peu de fraîcheur ça et là.
L’attaque en bouche est douce, avec bien entendu un côté végétal et médicinal. Le boisé est ciré et épicé, avec du curry et des herbes. Les nombreux fruits participent à la rondeur, ils sont mûrs et frais à la fois, on a par exemple de l’abricot et de la prune. On note aussi une touche fumée et animale, comme une viande grillée.
La finale offre une petite touche métallique cuivrée qui relève la prune de manière savoureuse.
“Un rhum très étonnant compte tenu de son origine, son profil riche et végétal le distingue de ses compatriotes…”
En complément de notre note de dégustation voici ce qu’en pense en synthèse Florent Beuchet, l’embouteilleur de ce rhum : c’est de la prune et de la mirabelle que vous aurez au nez ; en bouche, c’est gourmand, vanillé, mais aussi épicé et avec des notes empyreumatiques dans un second temps ; finale équilibrée entre gourmandise et le côté boisé apporté par le fût.
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