Matugga Mavuno est un rhum peu commun, à la fois du fait de ses arômes atypiques, mais aussi quant à son élaboration.
En effet, il est distillé en pot still en cuivre et vieilli dans des fûts d’accacia en Écosse (à Livingston, entre Glasgow et Édimbourg) à partir d’une mélasse produite en Ouganda (63%) et en Tanzani (37%).
En swahili, Mavuno signifie la “récolte”.
C’est la première édition limitée de la marque (ici l’édition 2018).
Le rhum n’est pas filtré à froid, et est garanti sans ajout d’aucune sorte (ni caramel ni sucre).
La note de dégustation de Nico
Au nez, on reconnaît la patte des rhums de mélasse distillés en petits alambics. C’est un registre puissant, organique, truffé, relevé par une paille dorée et épicée. Ce sont des arômes très lourds, aux limites de la charcuterie et même du fromage. On note une touche fumée et poivrée, saupoudrée d’aromates résineux.
L’aération ouvre un peu plus le rhum et lui permet de s’exprimer pleinement. Pas besoin d’un degré trop élevé pour envoyer des arômes dans tous les sens. Sans relâche, il développe son côté fermier tropical, toujours sur des notes prégnantes de fermentation, de terre, de champignon et de sous-bois.
En bouche, le rhum se distingue par une texture très grasse, très ronde, sans pour autant avoir une impression sucrée. Il se passe des choses, c’est assez complexe et foisonnant. La sensation organique est un peu moindre, bien que l’on reste dans le domaine de l’animal avec un cuir bien tanné. La torréfaction et le bois ne sont pas en reste, ils dévoilent quelques épices chocolatées (ou bien est-ce un chocolat épicé…).
La finale est très longue, sur un végétal confit et des notes iodées qui tutoient l’olive en saumure.
« Un rhum bien chargé, issu d’une grosse fermentation. Il ne plaira pas à tout le monde mais ravira les amateurs curieux de spiritueux… »
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