Compagnie des Indes Boulet de canon nº10, comme tous les boulets de canon au nombre pair, est une ode au whisky tourbé ! Sauf que cette fois, La Compagnie est allée encore plus loin : un assemblage de rhums vieux du Nicaragua et du Guatemala a été placé dans des quarter casks (125 litres) ayant contenu des whiskies tourbés. Jusque là, on suit la trame habituelle, sauf que ces fûts ont eux-même été fumés dans un tuyé, un fumoir typique du Jura où l’on prépare les saucisses de Morteau. C’est donc une double dose de fumée qui nous attend ici, avec de la tourbe et du hêtre !
La note de dégustation de Nico
Au nez, on peut dire que le contrat est rempli d’entrée de jeu. La fumée imprègne le verre et les narines, comme autour d’un feu ou d’un barbecue. On imagine tout à fait la saucisse fumée, et on a subitement envie d’un rougail. Cette fumée se montre assez gourmande, et semble comme caramélisée.
L’aération nous laisse pénétrer plus profond dans le nuage de fumée, et l’on distingue maintenant davantage le bois, le végétal qui brûle. Quelques herbes aromatiques ont été jetées dans le feu, et le rhum évoque plus que jamais la viande fumée au barbecue.
En bouche, la fumée est à son paroxysme, d’autant que la texture du rhum est très fluide. On a donc un côté aérien et volatil, comme si l’on avait réellement absorbé cette fumée, qui tire bientôt sur la viande fumée, le lard, ce qui ouvre grandement l’appétit !
La finale est à la fois fumée, torréfiée et caramélisée, avec une longueur qui tire sur la cendre.
« Une fumée très animale et boisée, qui flotte sur un rhum relativement léger et qui reprend quasiment sa forme aérienne sur le palais… »
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