Ce rhum mis en bouteille par le danois 1423 SBS provient d’un seul fût qui a donné 264 bouteilles.
Il a été distillé dans le célèbre alambic en bois Versailles, à la distillerie Diamond.
Après plus de 12 ans de vieillissement, il a été embouteille “brut de fût”, sans réduction ni filtration à froid.
La note de dégustation de Nico
Le premier nez de ce rhum est assez léger, non pas parce qu’il est fermé, mais bien parce qu’il est de constitution assez aérienne. Légèrement poudré et cuivré, il commence à s’ouvrir sur des fruits à coques grillés et oxydés et sur des prunes cuites. On observe également un versant végétal, avec des aromates résineux type romarin. Cela touche un registre médicinal mais pas camphré, plutôt vert et naturel. Le rhum semble maintenant s’épaissir, comme une confiture de prune ou de rhubarbe qui commence à bouillonner.
À l’aération, le rhum s’étale complètement en largeur, sur un mélange singulier de crème et de compote relevée d’anis ou de fenouil. La réglisse s’y glisse assez naturellement, puis comme au premier nez on ressent une impression de confiture de mirabelle ou de rhubarbe. Le romarin ouvre la voie à des épices gourmandes (cannelle) qui viennent réchauffer encore plus le profil.
La bouche est puissante mais équilibrée, avec des prunes et leurs noyaux sur une tarte aux fruits genre clafouti. Les épices insistent sur l’anis, le fenouil, le carvi, la réglisse. Cela ira jusqu’au zan ou au bâton de réglisse. Les épices sont ensuite de plus en plus fortes et le bois fait son entrée. Il est comme passé au vin ou au sherry, on retrouve de la peau de raisin. On fait enfin un dernier virage sur le curry et une petite noix de pécan caramélisée.
La finale est longue et végétale, sur le curry ou sur une paille parfumée de touts petits raisins de corinthe bien noirs.
« Un beau rhum complexe et complet, avec une bouche puissante mais généreuse et un sentiment de concentration… »
Rémy
Evidemment un très bon rhum, mais trop cher