Ce rhum mis en bouteille par le danois 1423 SBS provient d’un seul fût issu de la distillerie jamaïcaine New Yarmouth.
Distillé en pot still en juin 2005, il a passé plus de 12 ans en fût avant d’être embouteillé en mars 2018. Seules 245 bouteilles sont issues de ce fût.
La note de dégustation de Nico
En bref : sec – solvant – fruits – iode – pâtissier – végétal – animal –
Au nez, voici un monstre Jamaïcain qui rivaliserait avec les rhums les plus chargés de l’île. Ceux qui aiment ces monstres seront servis, avec d’entrée de jeu une grande bouffée de solvant et de colle qui vont mettre beaucoup de temps à se dissiper. Très vite pourtant, le solvant fait tomber quelques mangues trop mûres au sol, des ananas leur emboitent le pas, ainsi que des citrons confits au sel et quelques olives vertes. Tiens, la colle et le solvant ont fait leur travail et se sont éclipsés sur la pointe des pieds.
Après un peu de temps, le rhum devient de plus en plus pâtissier et gourmand. Son côté végétal moelleux est extrêmement gourmand, on pourrait imaginer des herbes aromatiques confites et sucrées, avec des amandes et des pistaches fraîches. Quelques fruits rouges entretiennent l’acidité et prêtent leur énergie, ils apportent de la complexité au registre pâtissier fait de raisins secs et de fruits confits. On peut aussi parler d’un arrière-plan solide et sérieux, assuré par le cuir et le métal, mais la gourmandise est bel et bien ce que l’on retient.
En bouche, le rhum s’empare de la langue millimètre par millimètre avant de conquérir tout le palais. Cette montée en puissance tout à fait réjouissante se fait dans un fourmillement de notes à la fruitées et pâtissières, mais aussi frappantes et intenses. On ne parlera pas de brutalité mais bien d’intensité, car l’alcool est très bien intégré et le rhum se relâche rapidement pour nous laisser apprécier toute sa gourmandise. On retrouve alors un assemblage assez familier d’amande douce, de raisins secs, d’eau-de-vie de noyau, avec une petite fumée métallique et minérale. Les fruits sont bien entendu toujours aussi mûrs, mais conservent une certaine tenue et ne se départissent pas de leur peau légèrement tannique.
La finale est longue, gourmande et pâtissière. La concentration continue de parler et les arômes continuent d’affluer durant un bon moment.
“Un superbe Jamaïcain bien équilibré, ni trop « sale », ni trop droit, un monstre bien élevé…”
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