Cheval Bon Dieu est le tout premier rhum vieilli de la distillerie A 1710 !
AprĂšs une distillation dans la fameuse âBelle Alineâ, la colonne en cuivre Ă 7 plateaux de la jeune distillerie, le rhum a reposĂ© dans des fĂ»ts de chĂȘne français et amĂ©ricains. Avant embouteillage, le maĂźtre de chais a procĂ©dĂ© Ă un assemblage de rhums ayant reposĂ© sous bois pendant 18 Ă 36 mois.
Pour l’anecdote le Cheval Bon Dieu est un nom qui dĂ©signe le phasme, d’ailleurs reprĂ©sentĂ© sur l’Ă©tiquette de cette jolie bouteille. Cet insecte a en effet une place mythique dans la culture antillaise.
Chaque bouteille est numérotée.
La note de dégustation de Nico
Le nez offre une canne sucrĂ©e et fruitĂ©e, presque acidulĂ©e, en tout cas trĂšs gourmande. Elle semble sâĂȘtre parĂ©e de fruits rouges bien mĂ»rs, avec quelques touches de pĂȘche blanche et de cerises confites.
Avec lâaĂ©ration, le rhum prend une belle ampleur, et les fruits dĂ©sormais plus variĂ©s se voient rejoints par le confort dâarĂŽmes pĂątissiers tels que lâamande, la cerise amarena, ou lâĂ©corce dâagrume confite. La canne est prise dans cette rondeur, elle est plus gourmande que jamais et son cĂŽtĂ© vert est lui-aussi trĂšs veloutĂ©.
En bouche, on trouve une canne qui se replace naturellement et de plein droit au milieu des dĂ©bats. AprĂšs une petite phase Ă©picĂ©e et lĂ©gĂšrement astringente, elle gagne mille couleurs et revĂȘt un manteau de fruits mĂ»rs, confits, finement Ă©picĂ©s. Ces mĂȘmes fruits sâenrichissent du vĂ©gĂ©tal de la canne, y gagnant en texture et en accroche.
La finale est longue et gourmande, sur le citron vert confit avec une pointe de poivre.
« Un trĂšs bel habillage pour ce rhum agricole qui dĂ©veloppe ici une jolie personnalitĂ©… »
Charles Delibes
Excellent produit. TrÚs bon rapport qualité-prix.
Jordan Deulin
Jolie bouteille et coffret dans ma collection mais pas encore ouverte.
DAVID DEQUELSON
Un peu fade , je n'aime pas les samples en plastique.
Gilles D.
Bon vieux rhum, mais le prix est un peu au-dessus sans que cela se justifie. Reste plaisant à boire. Le prix de l'originalité ?
Stéphane Ti'verre
Au nez đđ» : on ressent ici des notes gĂ©nĂ©reusement sucrĂ©es qui balancent entre des pommes lĂ©gĂšrement acidulĂ©es et des cerises bien mĂ»res. Cela me fait un peu penser Ă une eau-de-vie de cidre mais avec plus de gourmandise encore. Les fĂ»ts de bourbon apportent en effet un cĂŽtĂ© bien rond et trĂšs caramĂ©lisĂ©. La fraicheur de la canne tente une percĂ©e Ă certains moment, parfois mielleuse parfois vĂ©gĂ©tale, mais cela reste au second plan tant lâinfluence des fĂ»ts de chĂȘne est prĂ©dominante.
En bouche đ : ici aussi on retrouve dâabord cet aspect eau-de-vie de cidre durant les premiers instants, avec une bonne dose de cannelle. Puis lâon bascule rapidement sur quelque chose de plus complexe et dâintense. La canne prend pleinement sa place en milieu de bouche, mentholĂ©e et bien poivrĂ©e, trĂšs marquĂ©e par un bois de chĂȘne goĂ»tu et juteux, caramĂ©lisĂ© et fortement bousinĂ©. TrĂšs Ă©lĂ©gant, le fruitĂ© reste en bouche et me rappelle ensuite du vieux cognac avec de la prune.
La finale est longue sur un jus de canne dĂ©cidĂ©ment fruitĂ© et trĂšs influencĂ© par le bois des fĂ»ts. Jâai comme du cafĂ© noir voire du cuir qui marque le palais avec une petite texture, que lâon retrouve en gĂ©nĂ©ral sur des spiritueux plus ĂągĂ©s đ
Verdict âĄïž : on est sur un rhum dĂ©finitivement complexe et intense en saveurs, qui ne manque pas dâĂ©tonner surtout pour son jeune Ăąge. Il navigue dâune catĂ©gorie dâĂąge Ă une autre en dĂ©montrant lâinfluence de lâorigine des fĂ»ts, et rappelle mĂȘme dâautres types de spiritueux au fil de la dĂ©gustation. Si la valeur dâune bouteille reste tout Ă fait subjective, nul doute que lâon a affaire Ă un produit abouti et captivant.