Appleton 1995 Hearts Collection est selon l’expression consacrée par Luca Gargano, « Una World Premiere » ! C’est en effet la première fois que la maison jamaïcaine Appleton ouvre ses chais à quelqu’un d’autre que Joy Spence, sa master blender. Le patron de Velier a atteint l’un des buts de sa vie d’amoureux du rhum, en nous donnant la chance de découvrir le cœur de la marque Appleton : ses très vieux rhums 100 % pot-still.
Joy et Luca ont ainsi dégusté de nombreux échantillons, et ont choisi les même millésimes. Ce 1995 est l’un d’eux, un rhum lourd dessiné pour l’assemblage, avec une distillation en pot-still et sans aucune retouche. Il a été distillé en alambic à repasse Forsyths en 1995, puis a passé 25 longues années en fût sous un climat tropical. Il est très rare de rencontrer des rhums aussi âgés ayant vieilli dans leur milieu d’origine, et seule Appleton avec ses 200 000 fûts est capable de proposer cela.
La note de dégustation de Nico
Le nez est tout de suite saisi par un boisé assez monumental, très tannique et très vert. Pourtant, on devine immédiatement une complexité qui va bien au-delà de ce boisé marqué. D’un registre médicinal et résineux découle une profondeur gourmande et complexe. Ainsi, le profil pâtissier se met en place, avec des fruits confits et une amande crémeuse encore soulignés par une brise mentholée.
L’aération entame la fonte des tanins, qui forment bientôt une épaisseur alléchante et confortable. La concentration du rhum se révèle alors, avec une ampleur et une rondeur tout à fait réjouissantes. Le boisé délivre des arômes de caramel, de vanille, de torréfaction, des fruits à coques grillés en enrobés, pour un profil qui rappelle celui des rhums de la région du Demerara.
La bouche est plutôt mordante dans les premiers instants, avec des tanins assez astringents. Mais comme au nez, tout cela se fond rapidement en notes gourmandes presque miellées. Le bois fondu forme une sorte de pâte de fruits à coque gras, huileux, et parfumés de vanille. L’écorce d’orange amène un parfum subtil et complexe, à la fois sucré et légèrement amer, très équilibré et élégant.
La finale démontre une nouvelle fois la complexité de ce rhum, en nous permettant d’accéder à un nouveau versant fait de tapenade d’olive, d’amandes et de noyaux de cerise.
« Un monstre de concentration boisée qui peut effrayer dans les premiers instants, mais qui laisse place à une succession infinie de couches de complexité que l’on prend plaisir à découvrir une à une… »
Avis
Il n’y pas encore d’avis.