Ce rhum est produit par la distillerie texane Balcones. Cette dernière a été créée en 2008 par Chip Tate. Depuis, le fondateur a été licencié de sa propre société, et en 2022 Balcones Distilling est passée entre les mains du groupe Diageo.
Historiquement, cette maison est spécialisée dans le whisky qu’elle produit à partir de maïs bleu cultivé au Nouveau Mexique et d’orge maltée cultivée au Texas. Elle est aujourd’hui sans surprise l’un des principaux producteurs de whisky single malt des États Unis.
Une fois par an, l’usine arrête de produire du whisky afin de distiller du rhum à partir d’une mélasse de la meilleure qualité possible. Une fois fermentée, elle subit une double distillation traditionnelle dans des alambics pot still en cuivre fabriqués à la main.
Le rhum est ensuite mis en vieillissement dans une sélection de fûts de différentes espèces de chêne et avec de multiples profils de chauffe.
Chaque cuvée est embouteillée brut de fût, sans filtration à froid et sans aucun ajout.
La note de dégustation de Nico
Au nez, on a lancé une jolie poignée d’épices en l’air, qui se retrouve empli de clou de girofle, de poivre exotique et de muscade. Le registre de la torréfaction prend tout naturellement le relais, avec des noix de pécan grillées et du café, puis quelques sucs de fruits mûrs transpirent au travers du bois toasté.
L’aération dévoile toujours plus d’arômes grillés, avec des noix torréfiées et moulues, de la canne brûlée, du café au caramel et un côté espresso martini. Le chêne blanc au naturel finit par transparaître et apporte davantage de moelleux, à l’image d’une crème brûlée de noix de coco à la vanille.
La bouche est aussi vive que collante, à la manière d’un caramel tout juste sorti de la marmite. Le rhum est allé puiser les tanins du chêne pour ensuite les faire allègrement griller, pour obtenir des saveurs de fruits à coque torréfiés aux nuances résineuses. On pourrait également penser à des céréales toastées à l’extrême et réduites en poudre, pour une impression de café à l’orge ou au seigle.
La finale est tout aussi savoureuse, elle se dirige vers un peu plus de calme et d’épices douces, avec un souvenir de tarte à la noix de pécan dans la longueur.
“Un rhum qui ne manque ni de mordant, ni de gourmandise…”
