Bally 7 ans est l’un des trois rhums présentés dans la mythique bouteille de la distillerie martiniquaise du Cabret. Vieillie en fût de chêne selon le procédé typique de la confection du cognac, cette cuvée séduit par la sophistication et la finesse de ses arômes.
Bien que non millésimé, ce rhum agricole fait partie des produits haut de gamme de la distillerie.
La note de dégustation de Nico
Le nez de ce rhum agricole offre une palette riche introduite par les fruits secs et un boisé fondu. Cette richesse se traduit par un côté « massif », un bloc d’arômes épais, comme un miel d’automne. De ce fait, il n’est pas facile d’en détacher des arômes précis mais le tout est cohérent et intégré. On peut tout de même le décrire comme épicé et plutôt sec, intense, plein, mais pas agressif. Avec un petit temps d’ouverture, on aperçoit un boisé ciré, teinté d’encaustique. Une couche épaisse de pruneaux et de fruits confits épicés contribuent à une atmosphère vraiment prenante.
Ce rhum complexe continue de se développer à l’aération, les noix et les noisettes grillées font maintenant office d’épices. On distingue un jus de canne réglissé qui ferait presque penser à de la mélasse. Cette réglisse donne une allure profonde qui n’écarte pas complètement la fraîcheur du rhum agricole, ce qui nous mène à un équilibre subtil.
L’entrée en bouche se fait sur la canne, avec par la suite une bonne bouffée de fruits secs et un boisé fondu. L’équilibre reste de mise, les fruits très mûrs se succèdent en finesse.
La fin de la dégustation laisse une saveur fraîche de réglisse ou encore d’anis sucré au sirop de canne.
“Voici le témoignage du savoir-faire des vieilles maisons de Martinique : un bon jus et un vieillissement virtuose, tout simplement…”
Patrick Z
Un très bon rhum ! Avec du caractère. A réserver aux connaisseurs.
Stéphane Ti'verre
Au nez 👃🏻 : le premier nez dévoile d’abord un beau côté boisé et épicé, parfaitement intégré, ça ne prend pas le dessus sur le reste. J’ai essentiellement de la muscade et un peu de poivre. Peu après j'ai un profil un peu mieleux qui se développe dans le verre, presque comme une cire, ainsi qu’une note de cacao plus subtile. Il annonce un profil sec, légèrement sucré et raisonnablement fruité avec des notes de pruneaux typiques des vieillissements en fûts ex-Cognac, voire d'abricots confits
En bouche 👅 : là aussi la muscade attaque d'emblée, avec le poivre et la sucrosité de la canne. Le bois de chêne est sec et poussiéreux, il s'exprime bien et serait presque palpable. C'est un pur produit martiniquais, très sec et bien épicé. Le bois paraît tout juste torréfié ensuite, délivrant une légère note de cacao là encore qui ajoute une petite gourmandise à l’ensemble. Le fruité ne parvient cependant pas à faire une percée franche, c'est vraiment timide et plutôt vanillé d'ailleurs en fin de bouche
La finale est moyennement longue. Elle poursuit un instant sur cette note tout juste cacaotée puis s’atténue avec notre bois de chêne et un peu de cannelle, asséchant le palais 👌
On est sur un produit intéressant en tant que tel mais qui ne parvient pas à délivrer toute la complexité qu’on peut attendre d’un rhum de cette gamme, à mon humble avis. La bouteille fera en tout cas son petit effet auprès des convives 😄 Espérons qu’il se bonifie avec le temps 👍