Le nom de ce rhum sélectionné par Chantal Comte est un hommage à la Tour de l’or, située à Séville au bord du rio Guadalquivir et dessinée sur l’étiquette de la bouteille. C’est en effet à Séville qu’arrivaient les richesses rapportées du nouveau monde par les navires de Christophe Colomb.
Cette bouteille fait partie d’un lot de 515 exemplaires qui sont issus d’un fût unique de 360 litres élevé à la loge 22 des chais La Mauny (Martinique). Mis en vieillissement le 30 juin 2005, il a passé 11 ans en fûts avant d’être embouteillé en avril 2017.
Chantal Comte suggère d’accompagner ce rhum d’un moelleux au chocolat, ou d’un queso manchego (fromage espagnole de lait de brebis), d’une frangipane riche en amandes, ou encore d’un mendiant aux fruits secs. À déguster aussi avec un grand cigare cubain.
Il est important de noter également que pour toute bouteille achetée, 1 euro est reversé à l’association Caribaea Initiative (www.carribaea.org), qui oeuvre en faveur de la protection de la biodiversité et de la formation universitaire des jeunes naturalistes antillais. Le logo sur la contre-étiquette garanti cet engagement.
La note de dégustation de Nico
En bref : solvant – concentré – fruits secs – pruneau – boisé torréfié – fruits à coque – épices
Au nez, les premières notes de solvant promettent un rhum plutôt concentré. C’est un nez très imposant pour un rhum agricole, presque intimidant. Les premières notes emportées et projetées par le solvant sont les fruits séchés. Puis une eau-de-vie de noyau macérée aux épices ne tarde pas à nous montrer une élégance certaine. Les fruits à coque sont gras et gourmands mais restent fringants et très justes. Ce nez se complète tranquillement, tout s’ajoute et s’empile pour faire quelque chose de beau et solide.
En passant le rhum sur les bords du verre, le nez se recharge en solvant et diffuse maintenant des fruits à coque beaucoup plus torréfiés. Les fruits secs sont aussi beaucoup plus puissants et entêtants (pour le meilleur). Le bois lui-aussi est fortement toasté, libérant ainsi une poudre de cacao bien noire. L’identité agricole resurgit régulièrement avec la canne poivrée, jusqu’à devenir de plus en plus évidente. On gagne ainsi en moelleux, en arrondi, le fruité est plus frais et rappelle moins les fruits séchés. Le rhum continue de s’aérer et de s’éclaircir.
En bouche, le boisé est sec et épicé. Nous avons la sensation d’un rhum droit et précis, qui ne s’étale pas en largeur. Le boisé est très poivré et même pimenté, c’est une bouche assez corsée. Le boisé est très concentré, toasté, mais son cœur reste frais et blanc. Les papilles s’étant concentrées autour de ces notes sèches et astringentes, elles se relâchent avec d’autant plus d’aise sur les fruits secs gourmands et le pruneau.
La finale poursuit cet élan de gourmandise, avec un pruneau charnu à la chair moelleuse et une longue sensation de chaleur.
“Cette sélection est un concentré de rhum agricole, quelques gouttes suffisent pour un panorama complet…”
En complément de notre propre note de dégustation voici ce qu’en dit Chantal Comte
Robe : couleur brillante et chaude, avec une belle visquosité et un disque épais qui témoigne de sa teneur en glycérol
Nez : élégant, exubérant, aux note d’encens, de réglisse et au boisé délicat
Bouche : le rhum est également élégant et fin, avec des notes de brioche, de résine de pin, toujours l’encens, de la cannelle et de la vanille.
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