Ce clairin produit par la distillerie Casimir a séjourné dans un fût ayant auparavant contenu du Caroni, le rhum de la distillerie Trinidad & Tobago fermée depuis le début des années 2000.
Il a été mis en fût en juin 2016 et a vieilli pendant un peu moins de 2 ans avant d’être mis en bouteille en mars 2018.
La note de dégustation de Nico
Au nez, ce Casimir semble plutôt clément. Il semblerait que le vieillissement l’ait détendu au point qu’il délaisse ses notes puissantes de truffe et d’olive. C’est plutôt un végétal foisonnant que l’on découvre ici, avec de la fougère, du sous-bois, du tabac, de la bruyère. Mais qui dit sous-bois dit champignon, et notre clairin retrouve rapidement son âme rustique et ses notes de fermentation.
Avec l’aération, on oublie tout ce que l’on a pu dire auparavant : Casimir reste un clairin qui a énormément de caractère et qui nous surprend encore ici. C’est un registre de viande fumée qui intervient maintenant, presque une charcuterie bien grasse et poivrée. Une fois le côté sauvage un peu calmé, on retrouve un rhum bien centré, chocolaté et doux.
La bouche est très douce et très calme dans les premiers instants. On n’est pas vraiment surpris de cette sensation de douceur car le Casimir blanc brillait déjà par son côté gras en bouche. En revanche on n’attendait pas autant de fruits et de délicatesse dans les arômes. Le cœur lourd et riche du clairin transparait un peu plus tard, avec un peu d’olive, de la résine et du foin, mais vraiment sans outrance.
La finale est doucement végétale, avec des pointes de tapenade d’olive noire pour garder la longueur.
« Le vieillissement a rendu notre Casimir plus sage, son très fort potentiel s’exprime alors en subtilité… »
carole
Une merveille d'authenticité
Patrice Olszeski
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