Ce Compagnie des Indes Jamaïque brut de fût 1992 24 ans a été distillé par Hampden, une distillerie dont sont issus des rhums lourds au profil aromatique riche, avec un taux d’éléments non alcool élevé.
Ces arômes lourds et puissants sont dûs à une fermentation largement plus longue que ce dont a l’habitude dans le monde du rhum, à l’utilisation de levures indigènes (c’est à dire les levures que l’on trouve dans l’air et dans l’environnement), ainsi qu’à une distillation dans un alambic en cuivre.
Après avoir vieilli 24 ans dans un unique fût, le rhum a été importé dans les chais de la Compagnie des Indes, en France, pour y être être embouteillé à son degré naturel, 59,8°, sans réduction.
La note de dégustation de Laurent
Sa robe est d’un or pur.
Au nez, boum ! Après l’avoir versé dans le verre, on se retrouve face à un mur d’arômes, que l’on prend en plein dans le nez. C’est extrêmement riche, comme on peut l’attendre d’un brut de fût de cette distillerie, connue pour l’intensité de ses rhums. Une fois la claque oubliée, on peut se pencher sur les arômes de la bête : un côté lacté, une présence fumée (assez atypique), un ananas qui aurait dépassé de stade de maturité, des notes de poivre et de vanille, ainsi qu’une légère présence de vernis. Avec plus de repos il a tendance à s’assagir un peu.
En bouche, l’alcool est bien là, le rhum est sec et assèche la bouche. On se retrouve avec une concentration en arômes presque similaire à celle du nez. Ça envoie ! Les fruits « trop » mûrs occupent le devant de la scène avec leur acidité et embarquent tout sur leur passage et laissent juste des traces de vanille.
La finale est interminable, mais comment pourrait-il en être autrement ? Une fois l’impression fruitée passée et la vanille dissipée, on retombe sur les notes fumées trouvées au nez. Ces notes ne vont avoir de cesse d’augmenter leur emprise sur cette finale.
“Âmes sensibles s’abstenir ; un bel exemple de ce que cette distillerie a à offrir.”
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