Compagnie des Indes Dillon a été distillé en mars 2002 dans une colonne en cuivre à partir de pur jus de canne frais.
Toutes les bouteilles de cette série proviennent d’un seul fût, le MA56.
Après être resté 4 ans sur place, le vieillissement s’est poursuivi sous nos latitudes tempérées, en Europe, pendant 9 autres années.
Comme tous les rhums de la marque, Compagnie des Indes Dillon n’a pas été filtré avant d’être mis en bouteille en octobre 2015.
Il s’agit d’une série limitée à 298 bouteilles.
La note de dégustation de Nico
Le premier nez est étonnant, il ne ressemble pas du tout à un agricole classique. Il est frais et végétal, épicé et presque médicinal. Attention aux amateurs d’agricole, vous allez être déboussolés. La canne est bien entendu au centre, accompagnée de son fidèle zeste de citron vert, mais une impression de jeunesse se dégage de ce rhum qui a pourtant un âge avancé. La prune est verte, les fleurs sont légères, tout comme le miel clair qui donne un soupçon d’épaisseur.
A l’agitation du verre, sans surprise, on a quelque chose d’encore plus végétal et résineux. Le rhum est rafraichissant et herbacé. On a peut-être un peu de boisé mais jeune, plutôt dans des tons de paille ou de foin.
La bouche est fidèle à la fraîcheur du nez, sur l’herbe coupée et un couple formé de l’anis et de la réglisse. Le rhum, malgré sa légèreté, n’est pas dénué de présence car on retrouve le miel que l’on avait perçu au nez. Celui-ci est issu d’herbes aromatiques éclatantes comme le romarin. Droit en bouche, il ne s’attarde ni ne s’étale sur les papilles. On retrouve la même sensation qu’à la dégustation d’un rhum blanc et on s’étonne encore lorsque l’on se souvient qu’il a vieilli durant 13 années. On savoure alors une petite olive et de la réglisse sur la fin.
La finale restitue une canne douce et moelleuse qui propose enfin un peu de mâche.
“Voici un rhum surprenant qui dépoussière l’agricole avec une philosophie résolument fraîche…”
samia bektache sa
Jamais déçu par cette arôme exceptionnel