Ce ron a été distillé au Venezuela par CADC (Corporacion Alcoholes Del Caraibos) en mars 2006, placé en fût ex-bourbon la même année et embouteillé 12 ans plus tard à son degré naturel.
Chaque bouteille est numérotée.
Cette version “cask strength” non réduite est inhabituelle pour un rhum du Venezuela.
La note de dégustation de Nico
Le nez montre d’emblée une belle concentration, avec un cuir frais qui ne figure pas du tout dans la version réduite. On note également un registre médicinal et fumé très intéressant, avec un pruneau relevé à l’olive verte (ou bien est-ce l’inverse…?). C’est bien le côté salé qui prend l’avantage, on est transporté au marché, devant le marchand d’olives, tapenades, câpres et anchois.
Avec un peu d’air, on se rapproche encore un peu plus de notre fameux étal d’épicerie fine, avec des jarres remplies d’olives de toutes les couleurs et des herbes aromatiques conservées dans l’huile. Ce profil aromatique est très original et concentré, pour notre plus grand plaisir. On note un fond de boisé toasté et de réglisse qui signe l’identité d’un véritable rhum de mélasse.
L’entrée en bouche est chaude et ample, ça commence très fort. D’un abord assez rond, le rhum dévoile les saveurs complexes et riches que l’on a trouvées au nez, avec un caractère plus suave. Malgré le degré relativement élevé, c’est un miel d’automne bien boisé qui gonfle dans la bouche. Le fût de chêne semble avoir été élevé près de la mer, avec des végétaux de la lande et des embruns. On retrouve ensuite les notes classiques des rhums latinos (vanille, bois, tabac) avec une intensité rarement rencontrée dans le style.
La finale développe le boisé vanillé avec de la coco, du tabac et un peu d’orange séchée.
“Une très belle surprise que ce brut de fût du Venezuela. La Compagnie des Indes a décidément le don de briser les codes…”
La note de dégustation de Florent Beuchet
En complément de notre propre note, voici ce qu’en pense Florent Beuchet qui est à l’initiative de ce rhum.
“Des effluves de fruits mûrs et exotiques émanent de ce rhum, avec des arômes plus doux comme le caramel, mais aussi de la cire d’abeille ou de la gelée royale.
La bouche, quant à elle, libère des arômes plus végétaux et charnus.
C’est le cuir et la torréfaction qui nous guident vers le sous-bois, la forêt et ses champignons.”
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