La Dame Jeanne 57°, réalisée par Guillaume Ferroni, est un assemblage de trois rhums pur jus de canne provenant de l’Île Maurice : un rhum de chez Chamarel distillé en petite colonne + un autre rhum de chez Chamarel mais distillé cette fois en pot still (double distillation) + un rhum de chez La Bourdonnais distillé en petite colonne.
L’assemblage a reposé et s’est oxydé pendant quelques semaines en Dame-Jeanne ouverte sous le climat de Provence.
La note de dégustation de Nico
Le premier nez montre un caractère bien trempé, très épicé et terreux, une vraie identité agricole sur le poivre et la bagasse. Le rhum entretient un feu nourri, il envoie sans arrêt ses arômes du fond d’un cœur généreux. Les notes les plus hautes sont acérées, métalliques, et résonnent avec le combava. En équilibre, des fruits exotiques bouillonnent à grosses bulles au cœur du volcan.
Le repos apaise cette bête bien vivante et permet de cerner un rhum agricole bien plein, avec du poivre, de la bagasse confite et des écorces d’agrumes (pamplemousse, citron vert, combava) qui s’accrochent tenacement au nez.
En bouche, le baiser est intense. Tout comme au nez, les écorces d’agrumes s’accrochent au palais en ajoutant cette fois une bonne dose d’épices bien piquantes. Ce rhum sec est du genre à saisir les papilles et à les relâcher pour ensuite laisser le liquide s’étaler à loisir sur la langue. Le poivre est présent tout au long de la dégustation, il accompagne le baiser froid et minéral du début, puis le jus de canne abondant du milieu de bouche.
La finale est gourmande car le rhum laisse un peu de réglisse sur les lèvres, comme un souvenir aguicheur.
« Ce rhum blanc de caractère promet des ti’punchs de feu, et il doit très bien fonctionner avec un plat iodé… »
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