La distillerie Longueteau élabore des sélections parcellaires, c’est à dire des cuvées réalisées à partir d’une sorte de canne cultivée sur une parcelle précise de terrain. Les caractéristiques de chaque parcelle donnent aux cuvées des arômes particuliers.
C’est de la canne rouge qui a été cultivée sur la parcelle n°12. C’est la parcelle la plus haute du domaine.
Ce rhum a été distillé en 2018.
La note de dégustation de Nico
Le nez impose une canne massive et exubérante, franche et lumineuse. Elle est à la fois bien ronde et débarrassée de son écorce, et envoie sans relâche ses arômes généreux et exotiques. On distingue une légère fumée, et l’on imagine la bagasse séchée qui alimente la chaudière. Elle porte un panier de fruits d’un verger tropical rafraîchi par le vent.
L’aération nous donne la vision d’un rhum droit et net, avec de la puissance et de la détermination. Sans brûlure, il fonce droit au but en suivant les fibres de la canne. On croise alors un peu de réglisse, de combava, d’iode, toujours dans une lumière blanche et intense.
En bouche, le rhum est bien présent, avec une attaque mesurée et très bien équilibrée en définitive. On ressent toujours cette impression de puissance pure et raffinée. La canne fonce droit sur les papilles, comme elle l’a fait au nez. Son caractère lumineux se retrouve au palais et vole la vedette aux autres arômes. Pourtant le poivre et le zeste d’agrume sont bien là, mais leur rôle sera simplement de mettre en valeur la reine canne à sucre.
La finale est longue, avec une sensation presque collante. Le jus de canne poivré ne veut plus quitter les papilles.
« Un rhum extrêmement propre et limpide, une eau-de-vie de canne toute en maîtrise… »
