Mount Gay 1703 édition 2020 est la onzième version de cet assemblage emblématique. C’est en 1703 qu’apparaît la première mention d’une distillerie du rhum dans les registres officiels. Cette distillerie n’était autre que celle de Mount Gay, ce qui en fait la plus ancienne encore en activité à ce jour. Pour commémorer cette date, le maître de chai Trudiann Branker fait chaque année une sélection des plus anciens fûts de la maison.
Les rhums de l’assemblage sont des rhums de mélasse distillés en pot-still et en colonne. Ils ont vieilli en ex-fûts de bourbon durant au moins 10 ans. Certains d’entre-eux ont même jusqu’à 30 ans ! Tout l’art de l’assemblage des rhums de la Barbade se retrouve dans cette cuvée très juste et équilibrée.
La note de dégustation de Nico
Au nez, on trouve tout de suite le côté caramel au beurre qui fait l’identité de la distillerie. Il semble provenir d’un boisé très onctueux, un chêne américain très tendre où la vanille et le lait de coco se fondent à l’infini.
L’aération permet de dévoiler un côté un peu plus torréfié, et donc davantage de mordant. L’équilibre est bien entendu de mise, et le rhum continue de surfer sur ce boisé à la fois gourmand et riche en respectant sa partition à la lettre.
La bouche arrive à nous étonner avec ce caractère caramélisé et beurré, nous avions pourtant été prévenus. Au delà de cette douceur qui glisse aisément sur le palais, on apprécie les saveurs d’un chêne américain plein de tabac blond, de vanille, de coco. Une certaine concentration de bois intervient en milieu de bouche, comme un point d’orgue, puis le rhum fond à nouveau en gourmandise.
La finale est riche, longue et boisée, avec quelques fruits à coque caramélisés qui arrivent encore à donner de leur texture dans la longueur.
« Un parfait exemple de ce que l’on aime dans les rhums de La Barbade : la constance et le fondu des saveurs… »
GIRARD
Belle découverte
N.
Personnellement, je partais avec un a priori : je suis un inconditionnel de Mount Gay depuis une (lointaine) visite à La Barbade et je suis un fan absolu de ce rhum (le XO notamment, simple et complexe à la fois). Mais il reçoit toutes les louanges. Il est "beau". Nez fin, au "caramel au beurre salé de chez nous" (c'est amusant et abusif, mais nous sommes Finistériens), arômes riches sans être agressifs (merci aux 43° encore), bouche palme, canne, noix de coco, oléagineux, miel... et même thé. Tout et n'importe quoi sur la finale ou le retour (de "noix de coco fumée" à "citron confit" - ha ha ha -, en passant par "caramel de mélasse" et "bois fumé" !). Un vrai succès !