Privateer Navy Yard est un rhum des États-Unis, et plus précisément de la ville d’Ipswich dans le Massachusetts. Il tient son nom, non pas du style « navy », mais du chantier naval américain qui abrite le plus vieux navire de guerre encore à flot, où les fameux Privateers (corsaires) ont officié.
C’est un rhum de mélasse de canne à sucre (issue d’une seule ferme du Guatemala) fermentée durant 6 jours. La distillation est effectuée en pot-still, puis en colonne. Le vieillissement se fait en fût de chêne américain neuf, auquel on a appliqué la chauffe « alligator ». C’est le niveau de chauffe le plus important, qui carbonise la surface du fût et fournit des notes très toastées et caramélisées.
Après une maturation de 2 ans minimum en fût, le Navy Yard est embouteillé sans réduction, au fût par fût, il s’agit donc d’un single cask brut de fût.
La note de dégustation de Nico
Le nez est frais et éthéré, avec un profil très fortement influencé par le bourbon. Les céréales caramélisées et la vanille fleurent bon le chêne américain. Les fruits à coques grillés renforcent la présence du rhum, le voile boisé lui amène une assise plus prégnante.
Avec un peu d’aération, le jeune rhum blanc des premiers jours transparaît sous la forme d’une mangue veloutée. Quelques notes légères volent encore au dessus du verre, avec des fleurs sucrées. Le chêne revient se poser doucement, il est désormais plus rond, plus tendre et gourmand.
La bouche offre une concentration savoureuse et enveloppante. Le rhum semble ici plus mature, avec des épices élégantes et exotiques. Le chêne est aussi tendre et gourmand qu’au nez, il détaille ses notes de vanille, de tabac, de céréales beurrées et de coco grillée, tout en moelleux.
La finale poursuit sur ce sentier gourmand, presque brioché. Puis le bois laisse échapper ses dernières notes fumées et grillées, rappelant parfois le sirop d’érable.
« Un jeune rhum déjà plein de maturité et de gourmandise… »
marc dommel
Beaucoup de goût
Un retour excellent
Riche en bouche