Ryoma est un rhum japonais élaboré dans l’île de Shikoku (la plus au sud de l’archipel). C’est un pur jus de canne de 7 ans d’âge, vieilli en fûts de chêne.
La note de dégustation de Nico
Au nez, attention OVNI ! Loin des flatteries dont certains rhums usent et abusent, ici nous sommes dans un registre végétal et terreux. Ce nez est farouche, le végétal et le boisé sont secs comme la paille de la canne. Le sucre de canne est bien présent cependant, mais avec un entourage différent de celui auquel on est habitué, et cela change tout. Nous avons de la puissance et un côté épicé, mais sans débauche de parfum et d’exotisme. Paradoxalement, en parallèle au caractère bien sec, on a aussi des notes humides de carton et de champignon (truffe). Si le nez de ce rhum n’est pas classique du tout, il n’en est pas moins intéressant, au contraire, d’autant qu’une sensation de minéralité flotte aussi dans l’air.
L’aération aura la bonne idée d’ouvrir sur un tout autre registre : celui du fruit. Les agrumes font gicler l’amertume de leur zeste et l’acidité de leur jus. Le côté végétal est maintenant plus parfumé, toujours sec mais penchant plutôt du côté de la tisane ou des fleurs séchées. Le rhum ira même jusqu’à tirer vers des notes médicinales. Enfin, les touches de fermentation faites à la fois d’amertume et de rondeur m’ont fait penser à la bière.
En bouche, le rhum continue d’être surprenant. La texture est extrêmement agréable et fondante, avec un artichaut cuit à la vapeur et du vesou fermenté. Malgré une relative facilité, le rhum développe des saveurs complexes, à la fois terriennes avec l’artichaut et maritimes avec de l’iode, et même une forêt de pins qui réconcilie les deux. Puis viennent des saveurs étranges de bouillon de légumes salé, un côté fumé et des notes de champignon. On peut dire qu’il y a du monde là-dedans !
La finale est étonnante elle aussi car elle se fait sur une impression de rhum blanc : un mélange de canne, de poivre et de zeste de citron vert.
“Voici une autre façon de faire le rhum, une autre approche par une autre culture. Mais une fois la surprise passée, ce rhum a beaucoup à dire…”
Thibaut
Belle surprise après un nez un peu décevant (il faut un peu de temps) très agréable en bouche avec le fameux final rhum blanc.
Francoise Pennarun
Pour des connaisseurs super rhum
Charles MAGIERA
Clairement, on est plus sur un digestif que sur un rhum de dégustation,
J'ai trouvé plus de point commun avec un gin qu'avec un rhum et je le trouvais que l'odeur de l'éthanol prenait une part trop importante lors de la dégustation.