Cet assemblage de 12 fûts distillés en 2004 par Clarendon (Monymusk) a été sélectionné par Velier (embouteilleur italien) et par Scheer (importateur hollandais de spiritueux).
Distillé en pot still et vieilli pendant 14 ans intégralement en Jamaïque, ce rhum affiche un taux d’ester de 129,9 gr/hlap. Il rentre dans la catégorie “Plummer” (ou EMB) de la distillerie.
Vous pourrez comparer un rhum similaire (même distillerie, même âge, même catégorie EMB) mais vieilli intégralement sous climat tropical. Prenez un échantillon de chaque, mettez les 2 verres côte à côte et passez un bon moment !
La note de dégustation de Nico
Le nez est celui d’un rhum relativement léger, avec des pointes légèrement éthérées. Quelques notes florales et légèrement amères lèchent le bord du verre, alors qu’un citron encore un peu vert commence à prendre de l’ampleur. En creux, on devine également un lait d’amande, gourmand mais encore un peu frais.
L’aération ne modifie pas le rhum outre mesure. Son côté pâtissier s’installe un peu plus, emportant avec lui quelques fruits exotiques soulignés de notes de noyaux. Mais la légèreté reste de mise, et la finesse des fleurs continue de dominer.
La bouche est autrement plus généreuse, et sa puissance délivre une jolie concentration de notes pâtissières. En effet, après une lame de cuivre assez vive, on redécouvre le lait d’amande, le caramel au beurre, la nougatine, le tout avec une force assez désarmante. Des sucs légers de fruits exotiques entrent ensuite en scène, pour mieux se fondre une nouvelle fois dans une crème d’amandes au poivre exotique.
La finale est poivrée, quelque peu métallique, et le côté le plus éthéré du rhum revient crépiter sur les bords de la langue.
« Un rhum assez léger qui a tiré parti de son long vieillissement en développant des notes pâtissières et finement fruitées… »
La comparaison avec le vieillissement tropical est assez saisissante. Ce dernier semble beaucoup plus concentré, mature, ample et généreux au nez. Les notes pâtissières sont plus enrobées et gourmandes. Le boisé est nettement plus présent également, et surtout en bouche, où il prend toute la place.
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