Après une distillation en pot still qui lui ont apporté des arômes puissants, TCRL Guyana 2004 a vieilli 14 ans.
Ce vieillissement a eu lieu sur le continent européen dans 2 fûts (les n° 67 et 68), sous un climat tempéré.
L’embouteillage a été réalisé sans réduction du titrage, donc “cask strength”.
La note de dégustation de Nico
Le premier nez est quelque peu poudré, les embouteillages bruts de fût ont souvent besoin d’un petit temps d’aération avant de commencer à s’exprimer. Après quelques minutes, le rhum développe des notes corsées d’olive noire et de charcuterie fumée. La pierre à fusil entretient le côté poudré, mais elle devient de plus en plus grasse, tout comme l’olive qui se fond maintenant en tapenade. Les notes de fermentation donnent accès à une profondeur assez riche, puis les tanins de fruits noirs oxydés nous amènent à un bois bien toasté et à une touche cuivrée. Les fruits exotiques très mûrs prennent le relais dans ce nez d’ores et déjà bien complexe.
L’aération dévoile des arômes de poudre encore plus prégnants, quelque chose d’un peu industriel, ainsi qu’un léger souffle mentholé. La réglisse de la mélasse transparait à travers la poudre, on reste dans l’ombre de la cale du bateau avec pruneau tout juste luisant, puis on aperçoit une éclaircie d’eau-de-vie de poire.
En bouche, le rhum est corsé et plutôt sec, son caractère poudré est toujours d’actualité. Le bois humide se fond ensuite en chocolat au lait, ce qui amorce une phase plus ronde. L’eau-de-vie de prune et les fruits exotiques sont patinés et semblent avoir vécu quelques longues années. Un petit registre pâtissier fait d’amande et de résine se profile avant la finale.
Cette finale est longue et épicée, avec de la cardamone, du carvi et un mélange d’épices roussies comme des graines de coriandre ou des baies de poivre du Sechuan.
« Ce rhum du Guyana donne un bon aperçu de ce qu’étaient les rhums de la Navy Britannique, dont ils étaient une constituante importante… »
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