Bielle a distillé deux fois ce rhum agricole en 2009, d’abord en colonne puis en alambic à repasse.
Quatre fûts ont été mis en bouteille sans réduction pour cette neuvième cuvée de “la confrérie du rhum”, le groupe facebook bien connu des amateurs de rhum.
La note de dégustation de Nico
En bref : bois – fruits – végétal – torréfaction – épices douces – complexe – rond
Au nez
Ces 4 jolis Bielle issus de la même distillation ont tout de même quelques différences très intéressantes :
Le fût 101 est le plus sec et boisé. Les fruits à coque torréfiés deviennent de plus en plus gourmands, puis le noyau vient introduire une eau-de-vie de fruits exotiques.
Le fût 107 est plus léger et plus frais. Il a gardé le côté végétal du rhum blanc, avec quelques accents médicinaux. Le bois exotique ciré apporte l’équilibre.
Le fût 54 est élégant et tropical. Le boisé aux tanins fondus est imprégné de tabac et de fruits exotiques moelleux. Les fruits à coque se cachent derrière un sirop de rose un peu oxydé.
Le fût 106 est plus puissant, le boisé est frais et humide, la cire d’abeille introduit une canne riche et gourmande.
Avec un peu d’aération, les rhums se rejoignent en gardant leur caractère :
Le fût 101 est toujours bien boisé, mais les fruits à coque sont maintenant bien gras. L’amande et l’amaretto fondent sur un boisé chocolaté.
Le fût 107 semble être le plus jeune. Les agrumes et le côté floral du rhum blanc côtoient un bois neuf qui va devenir plus grillé et complexe.
Le fût 54 devient plus toasté et apporte ainsi quelques épices et de la réglisse. Les sucs de fruits exotiques concentrés et la canne ronde prennent toute leur ampleur par la suite.
Le fût 106 montre un boisé lumineux où s’étalent des fruits exotiques mûrs. Les fruits secs sont sombres et confits, épicés et résineux, un petit solvant donne une sensation de concentration et de maturité.
En bouche
Le fût 101 est vif, avec un boisé vanillé très Bourbon. Les tanins se mêlent aux fruits secs, le bois est bien épicé et un peu fumé.
Le fût 107 est plus rond, les épices ne piquent pas, la canne est fruitée, un peu confite, elle est enrobée de thé noir et de tabac.
Le fût 54 est complexe et complet. Plutôt rond, il est fait d’un bel équilibre entre noyau, fruits exotiques mûrs, tabac, thé noir et épices douces.
Le fût 106 est franc mais équilibré, le boisé apporte sa maturité épicée et miellée sans dénaturer un beau rhum agricole gourmand aux notes de sucre roux.
La finale
Elle achèvera de réconcilier les 4 fûts :
Le fût 101 reste axé sur le boisé, avec de l’amertume et des tanins, sans trop marquer durablement.
Le fût 107 est moelleux et gourmand, avec du tabac, du thé, de la levure et des fruits à coque.
Le fût 54 est long en bouche, avec du tabac et du thé noir, du poivre et toujours des fruits exotiques très mûrs. La signature finale est très agricole, avec de la bagasse et un petit zeste de citron vert.
Le fût 106 est rond et moelleux, avec une identité agricole évidente et une canne entière, de l’écorce à la chair.
En résumé
“En résumé le fût 101 aura énormément été influencé par le chêne toasté, le fût 107 est le plus mesuré et délicat, le fût 54 est très gourmand et tropical, et le fût 106 est certainement celui qui synthétise l’ensemble des 4.
En tout cas, ces quatre sélections sont très intéressantes et raviront à coup sûr les amateurs de Bielle…”
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