Tout comme les années 2008 et 2009, 2007 a bénéficié d’un ensoleillement optimal. Les cannes gorgées de sucre ont permis à Damoiseau de sortir un millésime d’exception.
Ce rhum a d’abord vieilli pendant 10 ans dans des fûts de chêne américain ex-bourbon de 220 litres, pour être ensuite embouteillé après un réduction à 42°.
La note de dégustation de Nico
Le nez s’apparente vite à un café bien serré, avec des notes de torréfaction, de brou de noix, et la minéralité du charbon. Le chêne du fût a été bien chauffé, il pourrait aussi évoquer un fût de sherry bien sec avec des tanins sombres et accrocheurs. En toile de fond, un rhum agricole garni d’une pâte de fruits à coque granuleux.
Une petite aération permet d’insister sur un caractère minéral assez original, doublé d’un végétal assez sec. C’est un profil pas si souvent rencontré, qui évoque finalement un crayon à papier que l’on taille, avec sa mine et ses copaux. Le rhum agricole apparaît dans un second temps, sa bagasse se lie avec le bois, puis les fruits à coque renaissent.
En bouche, les fruits à coque se pressent joyeusement pour être en première ligne, et on se réjouit de les accueillir. Soulignés par un poivre très parfumé, ils sont beaucoup plus ronds que ce qu’ils avaient pu montrer au nez. Après avoir dansé sur la langue jusqu’à épuisement, ils dévoilent des fruits séchés très délicats qui arrivent eux-aussi par surprise, pour le meilleur.
La finale est donc fruitée, contre toute attente, elle pousse même la gourmandise jusqu’à des fruits confits parfaitement guadeloupéens.
« Un sacré contraste entre un nez très torréfié et une bouche fondante et parfumée… »
Xavier
A l'instar des Millésimes de Damoiseau, très bien !