Ce millésime 2004 de chez Dillon est embouteillé dans une belle carafe aux lettres d’or.
Vieilli pendant 12 ans en fût de chêne américain, il a été affiné en fût de chêne français.
La note de dégustation de Nico
Le nez est signé par un boisé très élégant, orné à la fois d’épices douces, de différents tabacs, de fruits à coque tout juste torréfiés. Les essences de bois précieux se mêlent au végétal de la canne, ainsi le cèdre se marie harmonieusement avec le vesou riche et fruité, mais jamais pesant.
Avec l’aération, on s’aperçoit que le rhum couve une brassée de fruits exotiques plus que mûrs. Il s’agit d’un genre de fruits très puissants qui tombent lourdement des arbres et qui diffusent un parfum entêtant. Pourtant ici, ce parfum a été récolté puis précieusement enfermé dans ce chêne classieux, ce qui nous permet de l’admirer à l’envi.
La bouche est très fournie et offre d’emblée une texture très riche, sans pour autant emporter les papilles. Les fruits à coque et le boisé sont massifs mais pas astringents, ils se présentent en une pâte fluide qui se propose d’occuper chaque recoin du palais. S’en suit une vague élégante et complexe, à la fois végétale, florale et fruitée. Les herbes fraîches et séchées se succèdent, comme lors d’une belle cueillette dans le maquis.
La finale nous montre un boisé très fondu, mêlé d’abricots secs et de dattes, dans une longueur et une complexité formidables.
« Un très beau rhum, élégant et complexe, savoureux et juste, du grand agricole… »
Jean-Pierre Daubois
magnifique rhume agricole