Diplomatico Planas 47°

Comme sa robe transparente ne l’indique pas, Diplomatico Planas est un rhum vieilli pendant 6 ans en petits fûts de chêne blanc américains ayant hébergé auparavant du bourbon et du “malt whisky”.
Plus fort en taux d’alcool (47° contre 40° précédemment) il remplace Diplomatico Blanco dans la gamme de Destilerias Unidas qui compte pas moins de 49 rhums différents.

Tout comme le “Blanco”, il résulte d’un assemblage pour moitié de rhums légers (distillation en colonne), et pour l’autre moitié de rhums lourds (distillation en alambic à repasse). Une filtration sur lie de charbon lui permet de retrouver sa blancheur d’origine et d’en faire une base sophistiquée et aromatique pour la réalisation de cocktails.

La note de dégustation de Nico

Le nez saisit immédiatement par son contraste avec le visuel. On se rend compte qu’il s’agit en effet d’un rhum vieilli puis ensuite « blanchi ». En effet, les arômes typiques de caramel de la marque, ainsi que les fruits à coque et la mélasse, surgissent du verre avec une bonne intensité. Pas de doute, ce nez est bien celui d’un rhum vieux. Le bois est toasté, et c’est peu de le dire. Le fût a sans doute été fortement brûlé, ce qui confère au rhum le côté minéral du charbon. Le caramel enrobe tout cela et s’assure ainsi que le rhum conserve toute sa séduction.
L’aération prolongera cette entreprise de séduction, avec de la vanille et un penchant assez sucré. On est alors en présence d’un rhum blanc de mélasse plus traditionnel. Plus tard, on retrouve un bois toujours très toasté qui libère de ce fait encore plus de vanille.

L’entrée en bouche n’est pas aussi facile que le nez. Elle est fumée, toastée, boisée. Le rhum désire s’imposer, et ses 47% le soutiennent dans ce sens. Bien entendu, on ne peut pas passer à côté de la rondeur d’un bonbon de vanille, mais on se rend compte que Diplomatico a voulu présenter un rhum qui a du caractère. Cela s’exprime par une fin de bouche qui tire sur une viande fumée et salée.

La finale, quant à elle, retiendra le côté charmeur, le rhum baisse définitivement les armes et s’abandonne avec toute la rondeur du caramel mou à la vanille.