Le Vieux par Neisson 45°

C’est à l’occasion des 85 ans de la distillerie que Neisson a revu sa gamme et sorti cet assemblage de cuvées vieillies entre 3 et 9 ans, pour une partie en fûts de chêne français, et pour l’autre en fût de chêne américain ayant auparavant contenu du bourbon.

La note de dégustation de Nico

Au nez, nous avons tout d’abord un aspect métallique, cuivré, qui met en avant des notes végétales de curry et une pointe de fermentation. Puis le nez est envahi de fruits noirs et tanniques. On sent alors la peau de raisin ou celle de la prune. Les tanins de fruits se mêlent à ceux du bois pour un profil rigoureux. Puis la canne semble fleurir doucement, avant de percer définitivement et de verser son jus sucré. Les tanins se fondent alors dans le liquide doré, laissant s’exprimer les fameux fruits à coque de la maison. Le nez ne perd pas pour autant en vivacité, il est entretenu par une petite acidité et par de fines épices.
A l’aération, les épices sont surtout représentées par le poivre, celui d’un rhum blanc agricole plus précisément. Les tanins du bois et les fruits à coque sont poudreux, accrocheurs et gras à la fois, avec une impression de beurre de cacahuète. Nous avons ensuite quelque chose d’un pruneau bien confit et charnu.

La sensation en bouche est douce et veloutée, avec les parfums typiques d’un rhum agricole que sont la canne, les agrumes et le poivre. Même si on a l’impression d’une certaine légèreté au départ, les épices chauffent crescendo, tout comme le boisé qui semble bien toasté. La canne et ses saveurs végétales sont confites et moelleuses, les fruits sont en retrait. L’aspect toasté dévoile un caractère minéral et net, avant que le rhum ne se fonde une dernière fois en tanins fondus et en fruits à coque bien gras.

La finale résume bien l’ensemble de la dégustation. Elle est moyennement longue et très suave, sur les fruits à coque et notamment l’arachide.

“Ce rhum vieux reflète bien l’identité de la maison Neisson, il démontre son art de tirer parti de toutes les saveurs du bois…”