Ce rhum de mélasse jamaïcain de la marque Plantation provient de la distillerie Long Pond. Il s’agit une cuvée éditée en édition limitée.
Le rhum a été distillé en 1995 dans en alambic pot still de marque John Dore, après une fermentation longue de deux semaines. Celle-ci a été enrichie de dunder et de muck. Le mark est STCE, et cette cuvée affiche un taux d’esters de 690 grammes par hectolitre d’alcool pur.
Le premier vieillissement a duré 23 ans dans un fût de bourbon sous un climat tropical. Le rhum a ensuite été transféré dans les chais du château de Bonbonnet où il a reposé 4 ans dans un fût de cognac Ferrand.
Chaque bouteille est numérotée.
La note de dégustation de Nico
Au nez : du solvant, de la concentration, du fruit exotique extrêmement mûr ; pas de doute, nous sommes bien arrivés en Jamaïque. Ce rhum joue toutes les partitions classiques de son style, passant ainsi du verger tropical entêtant au banana bread, en passant le bureau des officiers de marine qui sent à la fois le cuir, la poudre et le tabac.
L’aération a tendance à harmoniser les choses, et l’on se retrouve avec un rhum typé « Navy », c’est-à-dire corsé, fruité, épicé, évoluant dans un nuage de poudre à canon. L’interaction avec le bois a été vraiment bénéfique, car le caractère bien trempé du distillat est resté intact tout en gagnant une belle patine qui renforce son intensité en même temps qu’il l’arrondit.
En bouche, le rhum se montre aussi corsé que prévu, avec une explosion de poudre et de cuivre dont le nuage est constellé de noyaux de cerises et de pruneaux. Les fruits sont plus concentrés que colorés, ils sont réduits en un jus aussi épais et foncé que la mélasse. Une empreinte torréfiée commence quant-à-elle à s’imposer en bouche, comme un fût carbonisé, ce qui rejoint l’impression minérale de l’ensemble.
La finale est longue et très « Navy », avec de la minéralité et du fruit exotique bien trop mûr.
« Un jamaïcain qui fait parler la poudre et qui s’inscrit directement dans la tradition du Navy Rum à l’anglaise… »
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