Ce rhum traditionnel fidjien provient de la South Pacific Distillery, où il a été distillé en 2009 pour une partie en colonne, pour l’autre partie en alambic à repasse.
Le rhum a vieilli d’abord 7 ans sur place, en fûts de bourbon, puis après son transfert au sein des chais de la maison de cognac Ferrand, il a été transvasé dans des fûts de cognac et a vieilli 2 ans supplémentaires.
La note de dégustation de Nico
Au nez, nous sommes sans conteste en plein style anglais, bien fruité et corsé. On peut apprécier ce nez par deux côtés, selon que l’on décide de partir sur les fruits exotiques trop mûrs ou sur un côté végétal et médicinal, sur la résine et le camphre. Dans les deux cas, l’ensemble est confit et confortable, le rhum sait nous enrober et a suffisamment d’intensité pour nous captiver un bon moment.
L’aération fait pencher le nez du rhum sur le versant plus végétal, une sorte de paille dorée et épicée, puis des amandes fraîches et des noyaux de cerises. C’est alors un registre pâtissier qui s’installe, entre la crème d’amande, les cerises à l’eau-de-vie et la liqueur d’épines. On retrouverait presque un profil à la Worthy Park, sans la banane, avec une inspiration Port Mourant.
La bouche est très expressive, voici un rhum sacrément séducteur qui ne perd pas de temps. Les fruits sont en vitrine, mais une nouvelle fois il semble que ce soit le végétal qui règne en réalité. Passant du pin au romarin, de la résine à la queue de cerise, il détaille une eau-de-vie de mélasse rafraichissante, sucrée et gourmande. Le côté pâtissier est plus en retrait, les noyaux de cerises priment sur la pâte d’amande, on pense davantage à une liqueur de plantes bien gourmande.
La finale est longue, avec un léger côté cuivré et des ananas bien mûrs.
« Et si c’étaient les Fiji qui représentaient le mieux le style anglais corsé et fruité… ? »
Julien Leonard
Très doux au nez, très aggressif sur les épices en bouche (la première gorgée est étonnante en la matière). On retrouve tout le savoir faire exceptionnel de chez Plantation, avec cette fusion des styles, cette recherche souvent audacieuse, ce vieillissement en deux temps (minimum) et ce nez/goût immédiatement identifiable. Néanmoins ce n'est vraiment pas ce que je préfère chez eux... Une découverte intéressante, mais à laquelle je préfère largement les Guatemala, Pérou, Barbades ou encore Jamaïque.
Stephane
je conseille vivement cet élixir qui devrait être remboursé par la CQ 😁