Rom de Luxe Wild Series No 27 Enmore 1990 est un rhum de mélasse originaire de la région du fleuve Demerara, en Guyane anglaise.
Le rhum est issu de l’alambic traditionnel en bois Versailles de la mythique distillerie Enmore, fermée depuis 1994. Il porte donc le mark MEV (Main Enmore Versailles). Distillé en décembre 1990, le rhum a ensuite été placé dans un ex-fût américain de bourbon qui porte le numéro 15. Son vieillissement sous climat continental a perduré durant 31 ans, jusqu’en avril 2022, date de sa mise en bouteilles par la marque danoise Rom de Luxe.
Un total de 170 exemplaires numérotés ont été obtenus à partir de ce fût unique, embouteillé sans réduction du degré d’alcool.
La note de dégustation de Nico
Au nez, on retrouve un caractère typique des Enmore (Versailles) de cette année-là, qui s’oriente sur un végétal à la fois sec et parfumé, à la façon d’épluchures de crayon. Le grand âge à ici posé un baume gras et doucement épicé qui enrobe généreusement tout cela.
L’aération laisse s’installer une harmonie entre végétal et épices douces, ce qui donne lieu à un nouveau volet, désormais pâtissier. C’est l’amande semblant être extraite du végétal qui amène ce nouveau mouvement. Elle est encore un peu verte mais déjà très douce et presque laiteuse.
La bouche est corsée et épicée, comme un chocolat noir au piment. Le fût de chêne très brûlé disperse quelques notes torréfiées et minérales, qui viennent ensuite évoquer la noix grillée. Tout ceci concourt à amener un profil pâtissier, toujours signé par un lait d’amande aux nuances de végétaux confits.
La finale est douce et pâtissière avec un lait de coco aux zestes de citron vert et à l’eau-de-vie de noyaux.
« Un profil typique des Enmore 1990, entre épluchures de crayons et notes pâtissières, avec un bel enrobage apporté par la maturité… »
En comparaison, l’autre fût de ce Rom de Luxe Wild Series No 27 Enmore 1990 titrant 53,9% est assez similaire, bien qu’étant peut-être davantage marqué par une petite touche d’amertume végétale et épicée. Le fût présentement dégusté ne manque cependant pas de relief, car il est relevé par un caractère torréfié et par une petite acidité d’agrumes. Les deux fûts se rejoignent en tout cas sur le caractère pâtissier offert par l’amande amère.
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