Chantal Comte
L’histoire des rhums Chantal Comte
Chantal Comte est issue d’une famille qui a beaucoup voyagé, grâce notamment à des activités qui l’ont souvent emmenée du côté des Antilles françaises, et ce depuis 1964. C’est en Martinique qu’André Depaz et Paul Hayot (officiant alors à la Plantation de la Montagne Pelée – Rhums Depaz) l’ont initiée au rhum, au milieu des années 1980.
À cette époque, le public ne se passionne pas pour le rhum, c’est le moins que l’on puisse dire. Ce spiritueux est passé de mode, et les producteurs ont bien du mal à écouler leurs stocks. La situation est très difficile pour toutes les maisons de rhum de Martinique, qui elles-mêmes doutent de leur produit.
Pourtant, Chantal Comte découvre un alcool complexe, à l’histoire riche. Prise de passion, elle commence à visiter toutes les distilleries de l’île afin de mieux comprendre ce nectar. André Depaz lui suggère alors de devenir assembleur et embouteilleur indépendant, un métier courant dans le whisky mais totalement inédit dans le rhum à cette époque.
Hisser le rhum agricole au rang des plus grands spiritueux
Il lui confie alors quelques-uns de ses meilleurs rhums, des réserves personnelles que les producteurs avaient l’habitude de conserver pour eux-mêmes ou pour leurs invités de marque. À cette époque, Chantal Comte est avant tout vigneronne, puisqu’elle est la propriétaire du Domaine du Château de la Tuilerie à Nîmes. Petit à petit, elle entame un travail de pédagogie, notamment auprès des sommelier et chefs étoilés, dont un certain Alain Ducasse.
C’est un travail de longue haleine, et il faudra environ 20 ans pour que la vente de ses rhums ne décolle réellement. Les amateurs de plus en plus nombreux découvrent la grande qualité de ces embouteillages, qui quelques années plus tard deviennent des objets rares de collection. On peut dire que durant toutes ces années, elle a contribué à relancer le rhum agricole et à en faire ce qu’il est aujourd’hui. En 2014, elle cesse enfin son activité de vigneronne pour se consacrer entièrement au rhum.
Les rhums Chantal Comte
Chantal Comte effectue toutes ses sélections sur place, dans les chais des distilleries. Ces sélections sont rares, car sa grande exigence la pousse à n’embouteiller que ce qu’elle estime être parfait. Elle effectue elle-même ses assemblages, en collaboration avec les maîtres de chai qu’elle met toujours en valeur.
Signalons également que Chantal Comte est la première à avoir proposé des rhums bruts de fûts. Cette pratique a ensuite été imitée par de nombreux embouteilleurs indépendants, puis par les distilleries elles-mêmes.
Les cuvées portent des noms emblématiques, évoquant l’histoire de la grande aventure du rhum.
Les rhums blancs Fighting Spirit portent des codes couleurs qui désignent chacun leur distillerie d’origine. Ainsi le Fighting Spirit Blue évoque les eaux bleues qui bordent la distillerie du Simon en Martinique.
Les cuvées Caribaea sont quant-à elles des cuvées caritatives, dont les bénéfices sont reversés à l’association Caribaea Initiative, qui soutient la biodiversité et l’éducation dans les Antilles.
La collection L’Arbre du Voyageur est dédiée à des rhums plutôt jeunes. Cet arbre est un symbole de l’hospitalité antillaise, car il renferme des réserves d’eau dans le creux de ses palmes. Lorsque planté à l’entrée des habitations, il est un signe de bienvenue.
La gamme des rhums La Tour de l’Or est constituée des rhums les plus vieux et exceptionnels. Cette tour de l’or évoque la Giralda de Séville, la ville où Christophe Colomb a rapporté les premiers trésors du nouveau monde.
